Sainte Geneviève Patronne de Paris
search
  • Sainte Geneviève Patronne de Paris

Sainte Geneviève patronne de Paris

32,80 €
TTC

Pauline Jaricot
Poster tous supports, tous formats

Support : PAPIER 40x60cm
Quantité
Disponible

Naissance de Pauline et sa conversion.

Pauline Jaricot est née à Lyon, le 22 juillet 1799, dans une famille de soyeux lyonnais, profondément attachée à l’Eglise. Sa vie s’écoule au cœur de Lyon, entre les paroisses de Saint Nizier et Saint Polycarpe, puis au pied de Notre-Dame de Fourvière.​

Elle connaît une enfance heureuse, imprégnée de l’affection et de la foi vive de ses parents et de ses frères et sœurs aînés. Les visites au St Sacrement et la Communion fréquente lui permettent très tôt une intimité avec le Seigneur. A l’adolescence, elle aime les plaisirs, les mondanités, l’élégance et se détourne de Dieu, quand un sermon sur la vanité la bouleverse et va provoquer une véritable conversion intérieure.

    Pauline JARICOT a une enfance et une adolescence heureuse entre des parents attentifs, des frères et sœurs bienveillants et protecteurs. A 10 ans elle est envoyée en pension à Fourvière dans une petite école privée où un prêtre dispense la catéchèse. Le 16 avril 1812, elle reçoit les sacrements confirmation et de communion en la cathédrale Saint Jean. ​

    De 13 à 17 ans, elle fréquente le monde exclusif des soyeux. Elle mène une vie mondaine, insouciante et festive entre la maison paternelle, la propriété de Tassin, domaine de Sophie devenue madame Zacharie PERRIN – riche fabricant en soie – et le château de Saint Vallier où réside Marie-Laurence épouse de Monsieur CHARTRON, le principal industriel en soierie de la localité.​

    Pauline est belle, riche, coquette. Elle a santé et réputation. Mais, commente Monseigneur CRISTIANI, un de ses biographes, il y a chez elle un fond de sérieux et de tragique sous l’aspect de la coquetterie et de la légèreté.

    Le dimanche des Rameaux 1816, Pauline se rend avec sa sœur Sophie en l’église Saint Nizier pour participer à la célébration eucharistique. Ce jour là, l’Abbé WÜRTZ prêche sur « les illusions de la vanité, l’être et le paraître ». Pauline se sent interpellée. Elle demande conseil au prêtre qui lui dit « Offrez vous sincèrement à Notre Seigneur pour qu’il puisse accomplir ses desseins sur vous ». Ce jour resta dans la mémoire de Pauline comme celui de sa conversion (Biographie publiée par Julia MAURIN en 1892).

L’œuvre de la Propagation de la Foi

    En 1818, Phileas séminariste à Saint Sulpice à Paris demande à Pauline une aide financière pour les Missions en Chine, soutenues par les Pères des Missions étrangères de Paris (rue du Bac). C’est la naissance du « Sou hebdomadaire » une quête de la “main à la main” que Pauline met en œuvre avec les « Réparatrices » et les 200 ouvrières de l’usine de Saint Vallier.

    À l’automne 1819, Pauline élabore un mode d’organisation qui allie aide matérielle et réveil des valeurs spirituelles et dont le but est de sensibiliser l’opinion aux questions missionnaires en faisant de chaque fidèle un acteur potentiel. Il s’agit, écrit-elle, de créer des dizaines d’associés (es) avec des chefs de dizaines, ces dernières se rassemblant en centaines puis en millièmes. Cette action fera très vite des adeptes. Les offrandes afflueront et seront reversées intégralement aux Missions étrangères à PARIS. Les Missions d’Amérique, informées, s’associeront à cette démarche.


Le 3 Mai 1822, l’Œuvre de la Propagation de la Foi est fondée officiellement à Lyon.


    Celle-ci a un caractère universel selon le vœu de Mademoiselle JARICOT. Son Siège central est établi à Lyon et sera transféré à Rome en 1922, date à laquelle l’œuvre deviendra pontificale sous la responsabilité de la Congrégation pour l’Évangélisation des Peuples. Il convient de souligner cette intuition fondamentale de Pauline JARICOT qui introduit et met en exergue avec cette première initiative, le rôle du laïcat dans l’Église.

    Pauline dont la qualité de fondatrice n’est pas reconnue ne s’en formalise pas : Tant mieux, dit-elle, si l’œuvre a été prise en charge par des mains plus expertes que les miennes.

    Elle estime qu’elle doit rester aux urgences de la charité à mesure qu’elles se présentent. Elle se retire alors pour rédiger selon le conseil de l’Abbé Würtz, outre sa biographie, un petit traité de spiritualité intitulé « L’Amour infini dans la Divine Eucharistie ».

    Elle vit une paix intérieure qu’elle exprime de la manière suivante : « Une source de paix, c’est de marcher derrière Jésus en regardant sa trace dans chaque action qu’on fait, jetant le passé dans le sein de sa miséricorde et l’avenir dans son adorable volonté pour ne s’occuper que du moment ».

    Pauline ouvre ainsi « la petite voie de l’Enfance spirituelle » que développera plus tard Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus.

L’œuvre du Rosaire Vivant


    Pauline JARICOT est sensible à l’appel lancé par le Pape Léon XII en l’année jubilaire 1825 dénonçant la poussée d’anticléricalisme en France. Affectée par la déchristianisation de la société, elle décide de s’attaquer à la racine du mal. Pour elle, « le seul antidote à l’athéisme, c’est la vie de prière ».

    C’est dans cet esprit qu’elle fonde en 1826, l’Oeuvre du Rosaire Vivant selon les mêmes objectifs d’universalité, de solidarité, de spiritualité qui l’ont animée et la même méthode qu’elle a utilisée dans l’Oeuvre de la Propagation de la Foi.

    Le Rosaire consistant en la méditation de la vie du Christ et de la Vierge Marie par la récitation de 3 chapelets de cinq dizaines, Pauline organise des groupes de 15 associés (es) correspondant aux 15 mystères du Rosaire. Elle souhaite faire approuver son association par Rome. Un Bref du Pape Grégoire XVI la reconnaît officiellement en 1831.

    L’Oeuvre du Rosaire Vivant fera très rapidement des adeptes et contribuera activement au renouveau marial, terreau dans lequel vont intervenir plusieurs apparitions de la Vierge.


L’Enfance Missionnaire


    Mademoiselle JARICOT projette de développer ce qui serait pour elle la Propagation Enfantine de la Foi. Elle est la première à fournir sa contribution à l’Oeuvre de la Sainte Enfance, fondée par Monseigneur de FORBIN-JANSON en 1843, appelée aujourd’hui l’Enfance missionnaire.

    Une étude, parue dans la revue « Missions catholiques » de septembre 1935, met en exergue « cette œuvre admirable qui fait recette et permet à des milliers d’enfants d’être baptisés et éduqués » et l’auteur conclut « Mademoiselle JARICOT fut en quelque sorte la Jeanne d’Arc des Missions ». Pauline attend « qu’occasion lui soit donnée pour répondre à un besoin pressant de l’Église ».

Maison de Lorette – Siège du Rosaire Vivant


    En 1832, elle achète la maison de La BREDA, montée Saint Barthélemy, qu’elle nomme « Maison de Lorette ». Elle place une statue de Marie au dessus de la porte d’entrée et fait inscrire au fronton de la façade « Marie conçue sans péché, priez pour nous ».

    Elle installe une chapelle à coté de sa chambre où elle instaure la pratique de l’adoration eucharistique permanente. Elle rassemble autour d’elle une communauté de jeunes filles pieuses qu’elle nomme « Les filles de Marie ». Elle fait de la Maison de Lorette, le siège de l’Oeuvre du Rosaire Vivant.

​’œuvre des ouvriers ou l’engagement social de Pauline


    La ville de LYON est ébranlée par une explosion révolutionnaire du 31 juillet au 2 août 1830 au cours de laquelle Pauline demeure et prie dans la chapelle Notre Dame de Fourvière, « s’offrant comme victime pour la France ». Les Autorités royales de l’Hôtel de Ville capitulent rapidement, un maire provisoire est nommé. Le calme renaît à LYON, tandis qu’à PARIS, le roi Louis Philippe d’Orléans prend le Pouvoir.

    En novembre 1831, une première insurrection des Canuts est provoquée par le refus des fabricants d’appliquer le « tarif au minimum des prix de la façon des étoffes de soie », accord pourtant conclu devant le Préfet, le 25 octobre, entre délégués des ouvriers et délégués des fabricants.​

     Le 21 novembre, les Canuts cessent le travail, se rassemblent munis de pelles, de pioches, de bâtons et de quelques fusils pour repousser les assauts de la Garde nationale et du Général ROGUET qui commande la 7ème Division militaire. Des ouvriers sont tués, d’autres sont blessés. Les Canuts alertent la population en criant « aux armes, on assassine nos frères ». Ils descendent dans la presqu’île. Ils sont rejoints par les tisseurs des Brotteaux et de La Guillotière. Les masses crient dans la rue « Au Rhône, les fabricants ». Des barricades sont dressées. Des drapeaux noirs sont hissés en haut des édifices publics portant cette devise « Vivre en travaillant ou mourir en combattant ».​​

     Pauline JARICOT prend fait et cause pour les ouvriers et ouvrières en soierie, ce qui la met en rupture avec son Milieu. Elle approuve leur lutte, elle partage leurs convictions. Elle dénonce la misère dans laquelle ils sont maintenus. Comme le souligne Louis MURON dans son ouvrage « Le chant des canuts » (page 159), « Le fabricant mange quand il a faim, le canut quand il a pain ».

Le Pardon de Pauline

    Pauline, profondément affectée par les trahisons des uns, les incompréhensions des autres, enfouit sa souffrance dans la Croix du Christ, « Lumière de notre vie » selon ses termes.

    Elle écrit à Mademoiselle DEYDE une bienfaitrice, « le mystère qui enveloppe mes affaires est celui de la Croix car il a fallu que Dieu ait le dessein de m’y attacher pour compliquer les évènements qui ont fait un Job de votre pauvre obligée ».

    Et comme en écho, résonne cette parole du Curé d’ARS qui dit en chaire : « Je connais quelqu’un qui a beaucoup de croix et de très lourdes, et qui les porte avec un grand amour, c’est Mademoiselle JARICOT ».

    Dans une prière à Saint Joseph, datée du 19 mars 1855, Pauline exprime les sentiments de « vrai et entier pardon qui l’anime vis-à-vis de tous ceux qui, dit-elle, l’ont offensée, affligée, tourmentée. Que si mes maux, poursuit-elle, sont de quelque mérite, ils soient les premiers à en recueillir les fruits pour leur salut et même pour leur bonheur temporel ».
 
Pauline JARICOT dans une misère totale est obligée de s’inscrire au bureau de bienfaisance de son quartier.

Malade, elle continue à venir en aide aux plus pauvres, soutenue par ses Filles de Marie.


Au petit matin du 9 janvier 1862, elle meurt. Ses proches, les prolétaires de la soierie, canuts et canuses, lui font cortège jusqu’au cimetière de Loyasse où elle est enterrée dans le caveau familial.


​​

PO150114

Vous aimerez aussi

Commentaires (0)
Aucun avis n'a été publié pour le moment.